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Les ROQUET  de la rédaction

A chaque match à domicile, la rédaction décernera aux joueurs, en toute mauvaise foi, les Roquet d'or : 

5 Roquet : Match exceptionnel, inoubliable, historique

4 Roquet : Très, très bon match

3 Roquet : Très bon match

2 Roquet : Bon match

1 Roquet : Pas mal

Petitjean, Dutunashvili, Adriaanse


Taukeiaho, Fournier, brady, Maituku, Ratu, Maninoa, Hayes, 



Lescure, Kemp, Valentin,Yobo 

                                       Saison 109, épisode 8

      La fois où Zorro il a joué dans un film d'Hitchcock.

 

Avant-match :

« Les sanglots longs des violons de l'Automne blessent mon cÅ“ur d'une langueur monotone Â». C'est le D-Day, le premier tournant de la saison, le moment où l'on va savoir si les Cantalous ont les moyens de leur rêve, le moment où les premiers tauliers de Pro D2 se présentent à Jean Alric, le moment où toute la ville monte au stade (4000 personnes selon les organisateurs, beaucoup plus selon le fisc), le moment où il ne faut pas se louper. Bref, c'est LE moment.

Côté Agenais, après leur dernière sortie loupée à Auch, ils ont besoin de faire quelque chose ici sous peine de voir le LOU prendre le large au classement.

Un signe que la rencontre est très importante, le bon président Millette est présent himself sur le terrain pendant l'échauffement. En bon grand père, il fait humer l'air de la pelouse à deux enfants qui regardent les avants d'un air émerveillé :

- Dis papy, c'est qui le gros monsieur là-bas ?

- Ah ben ça, c'est notre nouveau joueur.

- Et comment il s'appelle le monsieur ?

- Euh... Taekwondo je crois.

- Et pourquoi il est très très gros le monsieur papy ? 

- Parce qu'il vient du Pacifique et que là-bas, quand ils sont petits ils mangent beaucoup beaucoup de poissons et comme ça quand ils sont grands, ils poussent très très fort en mêlée.

- Et c'est toi qui va les chercher dans le Pacifique papy ?

- Nooooon, c'est trop loin... On me les livre directement au magasin.

Mais la partie va bientôt commencer et le bon président Millette prend les bambins par la main pour les emmener en tribune.

 

  •  

 

 

Le Match :

Au début, de toute évidence, les deux équipes se craignent mais les Aurillacois sont quand même un poil plus entreprenants que les visiteurs qui ont pour unique ambition de jeu, la jolie jambe droite du très élégant Burton Francis. Et bien que les locaux soient un tantinet fébriles, ça semble tenir devant et ce malgré la présence de Sir Fogarty, le talonneur qui avait tant impressionné les supporters de Marathon la saison passée lorsqu'il jouait encore du bon côté de la force. La première ligne est impeccable et Brady le Rouge souffre largement la comparaison (en tout cas en mêlée). Du coup, dans les vingts premières minutes, les Aquitains commettent plus de fautes mais Petitjean inquiète un peu. Il manque d'abord 3 points des 40m face aux poteaux et quelques instants plus tard, il ne tente pas une pénalité pourtant largement dans ses cordes. Et si le buteur Cantalou n'était pas dans un bon jour ? Mais sur la pénaltouche, Adriaanse lui transmet et surprenant tout son monde, il envoie le drop parfait. Il ne ratera plus rien de la soirée. En fait, on a l'impression que le gars se connaît tellement bien qu'il n'a besoin de personne pour se soigner. Il est son propre psy. Pratique et économique.

(9-3, 20e).

Par la suite, les avants Aurillacois, bien que supérieurs, vont refroidir le stade en concédant faute sur faute et en donnant l'occasion au Kojak de Haute-Garonne d'enquiller 12 points en 12 minutes.

(9-15, 32e). Tout ça pour ça !

Et puis, y'a un truc qui commence à énerver tout le monde, ce sont les trois porteurs d'eau Agenais qui, à chaque arrêt de jeu, envahissent le gazon pour permettre à leurs joueurs de récupérer. Depuis la tribune de presse, on entend "non mais, à l'eau quoi !" c'est l'incomparable T.Jouvente du Midol entouré des autres journalistes qui lui sourient d'un air un peu gêné... Ah, Humour, quand tu nous tiens.

Mi-temps (9-15).

Question intensité, le match tient toutes ses promesses. Impossible de pronostiquer la suite des évènements. Les buvettes sont pleines et l'affluence est telle que même très nombreux (vacances scolaires obliges) les minots n'ont pas le droit, comme à l'accoutumée, de monter en tribune, enfin presque tous...

Quant aux deux curieux qui accompagnent le bon président Millette, ils continuent à bombarder de questions leur gentil papinou :

- Et dis, Papy, alors il est du Pacifique aussi le gros monsieur barbu là-bas ?

- Noooon, malheureux.. Ca c'est un pur produit du terroir. C'est du local. Il s'appelle Antoine.

- Et il a dû manger plein de poissons le monsieur Antoine aussi, hein Papy ?

- Penses-tu ! C'est entrecôte et tripoux au petit déjeuner !

- Et pourquoi...

- Allez stop, venez... On arrête de poser des questions et on va plutôt boire un Auvergnat Cola.

Seconde mi-temps. Ca repart sur les mêmes bases qu'avant la pause. Une grosse intensité et un combat âpre mais assez plaisant. Les deux équipes se rendent coup pour coup et le round continue entre, à ma gauche, l'introspectif Maxime Petitjean, et à ma droite, le toujours chic Burton Francis. Quand c'est pas l'un, c'est l'autre. Chassé-croisé au tableau d'affichage.

(12-15, 44e) puis (12-18, 55e).
Miladiou que ce match est stressant ! D'autant que ces roublards du SUA recommencent à jouer la montre à chaque occasion ! Le public excédé ponctue maintenant toutes les interventions des soigneurs par un "pimpon pimpon pimpon ! "

Et sur une magnifique action, toute en percussion, Roussel , Adriaanse, Natsarashvili, puis Hayes arrivent enfin dans les 5 mètres.

Pénaltouche. Le stade est en flamme, "AU-RI-LLAC ... AU-RI-LLAC... AU-RI-LLAC ! ". Sur le mole, Ratu vient rentrer dans le cul des gros et c'est maintenant tout le Cantal qui pousse ! Dans ces conditions, les remparts d'Agen se fissurent et Roussel va à l'essai.

"ICI... ICI... C'EST AU-RI-LLAC !! "

(19-18, 59e).

Attention, rien n'est fait. Les hommes de Sella ne veulent pas lâcher. Tous les ballons sont hyper disputés et le très distingué Burton Francis remet rapidement son équipe sur les rails.

(19-21, 65e).

"Et alors...et alors... Zorro est arrivé, sans se presser. Le beau Zorro, avec ses cannes et son grand chapeau".

Vous l'aurez deviné, le Zorro du Stade Aurillacois s'appelle en réalité Maxou (pour les intimes) qui en deux coups de pompe de 50 mètres en coin, fait de ce match un chef d'oeuvre de suspense.

(25-21, 76e).

Mais comme dans tout bon scénario hitchcockien, nous allons avoir droit à un ultime rebondissement. Avec l'énergie du désespoir, le 2ème ligne, Ross Skeate tend son immense bras jusque dans l'en-but.

"O Temps, suspends ton vol".

Les secondes qui suivent sont interminables. L'arbitre consulte pour finalement refuser un essai que tout le monde avait vu valable. Ouf.

Bien sûr, Sella et les siens crieront au scandale mais qu'ils se rassurent, les Cantalous vont sûrement mettre un point d'honneur à recevoir tout aussi ardemment les Lyonnais samedi prochain.

A noter la classe de Sir Fogarty qui a eu le bon goût de ne pas faire un grand match mais qui, néanmoins, est sorti sous une salve d'applaudissements. Frissons.

 

L'action :

En début de match, le "très bon ce soir" CantalBoks Adriaanse va sauver un essai presque tout fait. Pris de vitesse par Tagotago, le surpuissant ailier adverse, l'ami Lee est plus malin et tombe devant le colosse de manière à ce que ce dernier n'est d'autre choix que de faire faute. Well done.

 

La boulette :

Au crédit de Conor Gaston, pas super à l'aise dans son rôle de 15. A'men'donné, il reçoit un ballon de Petitjean dans ses 22, il aurait eu le temps d'appeler sa mère en Irlande avant de dégager mais que nenni, il part dans une course folle en diagonale, s'isole et concède une pénalité.

3 points de plus pour Agen.

 

Le Joueur :

En regardant la feuille de match, on pouvait s'interroger sur le pari de faire débuter dans un tel combat, le nouveau pilier Taukeiaho blessé depuis le début de la saison. Pari gagné, le Tongien a été très bon et surtout a montré un engagement sans faille. Rassurant. 

 

Le mot du bon président Millette :

"Elles finissent quand les vacances scolaires cette année ?"

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