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                             Saison 109, épisode 13

        La fois où le treizième épisode y nous a carrément porté la scoumoune

Avant-match :

Belle journée d'hiver dans le Cantal, un soleil radieux inonde le Pays Vert. Les décorations ont fait leur apparition dans la ville, la grande roue du Square est en place et quelques Pères Noël de pacotille font tinter leurs grelots aux entrées des centres commerciaux. Pourtant, tout le monde sait que ce n'est pas un cadeau qui attend le Stade Aurillacois ce soir, surtout après les résultats de la dernière journée où, chez eux, les Rochelais ont mangé leur chapeau contre Agen qui, avec Lyon, sont leurs concurrents directs à la montée, voire au titre. Evidemment, nous aurions préféré les prendre à un autre moment. Pour la bande à Kemp, la victoire est tout aussi obligatoire, surtout après la défaite dimanche dernier à Pau où, de l'avis général, il y avait vraiment autre chose à faire...

 

Enfin, soyons désinvoltes, n'ayons peur de rien.

Sur le parvis flambant neuf du stade, quelques supporters débarquent de leur Charente à bord d'un minibus. Curieusement, l'un d'eux tient un chat dans les bras. Oh, comme c'est mignon... Le gars voyage avec son animal de compagnie, son petit minou... Mais.. c'est étrange, il vient lâcher son félidé qui disparaît furtivement dans la nuit de Jean Alric. Merde, le chat est noir. Bizarre.

Dès le début de l'échauffement, se lève un petit vent glacial qui, comme le dirait l'impayable Alexandre Faucher,"vient geler les noix des spectateurs présents" . Blizzard.

Une vibrante minute de silence est respectée à la mémoire de Nelson Mandela. Que peut-il bien se passer dans la tête des cinq Sud-Africains présents sur la pelouse, eux qui sont en âge d'avoir vécu au plus près les déchirements puis la Coupe du Monde 1995 et l'apparente réconciliation qui en a découlé ? A quoi pense Lee Adriaanse, lui, le métis ? Il y a encore peu de temps, il n'aurait sûrement pas osé rêver, un jour, jouer au rugby, surtout avec des coéquipiers Afrikaners ? Et Jakobus Kemp, lui, le boer, le plus Cantalien des Africains ? Que se passe-t-il dans sa tête, là maintenant ? Ben, peut-être qu'ils ne pensent à rien du tout ou bien à leur match. Nous, en tout cas, nous avons cru voir beaucoup de choses dans leurs regards. La partie n'a pas encore commencé que j'ai déjà envie de pleurer.

Madiba est mort et la vie continue. Coup d'envoi.

 

 

Le match :

Dès les premiers impacts, ça pique. Les charges sont féroces et on se rend vite compte que la soirée ne va sûrement pas être une partie de plaisir. Mais les locaux sont bien en place. Pour le moment, ils tiennent le ballon et logiquement, les Rochelais donnent des munitions à Maxime Petitjean qui ne se fait pas prier pour exorciser, dès la 3ème minute, son manque de réussite de la semaine dernière. Enorme coup de pied de 53 mètres en coin.

(3-0, 3ème).

Cinq minutes plus tard, le buteur Cantalou a une nouvelle occasion de 35 mètres face aux perches mais cette fois le ballon cogne le poteau et rebondit du mauvais côté. Le chat noir est aperçu en train de regarder le match de son oeil vicieux depuis la tribune en travaux.  

 

 

Fort heureusement, l'instant d'après, il en met une, pourtant plus difficile.

(6-0, 13e).

Les 15 Aurillacois font mieux que résister et infligent de grosses séquences de jeux à des Maritimes qui ne laissent rien passer. Jusque là, ça roule plutôt bien. Ballons volés en touche, mêlée solide et, sur une récupération, Yobo tape à suivre et joue super bien le coup face à Le Bourhis qui commet un en-avant. Mêlée à 5 mètres, introduction Gracia. Allez, c'est le moment de concrétiser le bon début de match ! Mais l'arbitre, Monsieur Chalon, en décide autrement en pénalisant les "sang et bleu" alors qu'ils semblaient avoir pris le dessus. Mêlée tournée. Tournant du match ?

 

 

Ensuite, ce diable de Fortassin va gagner la bataille des buteurs ; 3 pénalités réussies sur 4 contre un tout petit 2 sur 5 pour Petitjean.

(6-9, mi-temps). Cruel.

Bon, une première période qui ne casse pas trois pattes à un canard, certes, mais avec des Cantalous bien présents dans le combat même si les Charentais semblent un chouilla au-dessus. Et puis mince, qu'est-ce qu'il a notre buteur, nom d'un chat ? C'est super rare de le voir laisser autant de points en route.

Sur le banc Rochelais, on aperçoit une petite poupée de chiffon laissée là pendant la mi-temps. Sur son poitrail est inscrit le chiffre 10 et sur sa jambe gauche, trois épingles plantées... Hum... trois épingles... Hum, hum... trois loupés. Troublant.

 

 

La grande bagarre reprend dès le retour des vestiaires. Les receveurs reçoivent, les piliers poussent, les talonneurs talonnent, les sauteurs sautent et les buteurs butent. Mais, malgré les très bonnes intentions locales, les temps forts sont stériles. Bien que la défense se défonce, on sent que les mouches ont changé d'âne et que la cabane ne va pas tarder à tomber sur le chien. Personnellement, j'eus préféré que ce fût la tribune qui s'effondre sur le chat .

Après deux loupés supplémentaires, Petitjean jette l'éponge. Ce putain de mistigri est toujours là, narguant le pauvre Maxime de son oeil sournois. De son côté, le soigneur de La Rochelle a les doigts en sang à force de piquer frénétiquement la cuisse gauche du pantin. Il était dit qu'aujourd'hui, rien n'arrêterait les forces du Mal. C'est donc Renaud qui se présente, non pas pour chanter "Laisse béton", mais pour tenter une énième pénalité. Lui aussi dévisse complètement son tir, la balle part tendue et largement à gauche mais elle change subitement de trajectoire pour finir miraculeusement entre les barres. Maxime Petitjean, le sourire jusqu'aux oreilles, est le premier à venir le féliciter. Classe.

(9-9, 65e).

 

 

Malgré tout, l'inévitable ne sera pas évité et les Golgoths Charentais iront punir la candeur cantalienne au bout d'une séance de pick and go ravageuse. Logique.

(9-15, the end).

 

Bon ben, voilà... L'hiver est là avec son lot de pluies derrière les tempes et ses coups de raclette sur les pare-brise. Mais quelquefois, la magie de ce jeu nous offre des printemps précoces et même que c'est peut-être pour samedi prochain ou alors pour samedi d'après. Quant au chat, que Maxime se rassure, je m'en suis expressément occupé. On va dire que maintenant, il dort au paradis des chats.

 

 

L'action :

Extraordinaire action du bon président Millette à la fin des discours lors de la réception annuelle sous l'atrium du Conseil Général. En effet, il a réussi à récupérer une coupe de champagne au bar puis cadrage-débordement sur les conseillers de l'opposition, slalom entre les convives, serrage éclair de paluches, petite gorgée puis retour intérieur vers le buffet, serrage de paluches, rondelle de saucisson, et resserrage de paluches.

Record du Cantal pulvérisé ! 83 mains serrées en 1 minute. Trrrremble Top 14... Le bon président Millette est prêt.

 

 

 

La boulette :

A mettre sur l'ardoise du Président du Conseil Général, Monsieur Vincent Descoeur, qui a programmé sa sauterie le soir de l'élection de Miss France, ce qui a contrarié grand nombre de supporters contribuables. L'un d'eux nous confirme : "non mais c'est intolérable ! Moi, j'aime bien manger gratos mais l'élection de Miss France, punaise, c'est sacré". Quelques petits malins sont tout de même venus avec des tupperwars et ont pu ainsi profiter à la fois du saumon mayonnaise et des cuisses de nos jolies Miss.

 

 

 

 

Le joueur :

Roussel pour ce match là et aussi pour les précédents. Point.

 

 

Le mot du bon président Millette :

"C'est vraiment su-per sympathoche cette petite réception ! En plus, pour une fois, c'est pas moi qui paye".


 

 

 

 

 

Les ROQUET  de la rédaction

A chaque match à domicile, la rédaction décernera aux joueurs, en toute mauvaise foi, les Roquet d'or : 

5 Roquet : Match exceptionnel, inoubliable, historique

4 Roquet : Très, très bon match

3 Roquet : Très bon match

2 Roquet : Bon match

1 Roquet : Pas mal

Roussel, Fournier

Datunashvili, Hayes, Gracia, Yobo

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