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Avant match :

Grosse pression pour les Cantalous après le coup de fusil reçu le week-end dernier à Bourgoin. Faux pas interdit sous peine de sombrer dans les tréfonds du classement. Pour ce faire, les coachs ont durci l'entraînement mais aussi expérimenté un système de punitions personnalisées directement inspiré de la méthode Dolto.

Nos investigations nous permettent de vous dévoiler la teneur de certaines mesures infligées Ã  certains joueurs :

- Antoine Fournier : interdit de séjour dans les établissements suivants,  Mc Donald's, Subway, Coq'o'pain.

- Bernard Tokotuu, Ivanohé Takatai : plus de PlayStation (dur à avaler alors que GTA 4 vient de sortir) et "si ça va pas mieux, on leur enlève Candy Crush Saga", nous précise notre informateur.

- Maxime Petitjean : confiscation de tous ses CDs de J.J Goldman ainsi que le volume 1 et 2 de "Génération Goldman".

- Baptiste Hezard : vivre toute la semaine au pair chez Jeremy Davidson pour apprendre les subtilités du métier de 2ème ligne. Baptiste a ainsi pu améliorer son anglais et participer à la préparation de l'agneau bouilli Ã  la menthe dont l'Irlandais se régale Ã  chaque repas.

L'avenir ne va pas tarder à nous dire si cette expérience a porté ses fruits. A suivre...

Coté Bourg en Bresse Bleu, si bleu si crémeux (pardon), eh ben ils viennent de battre Tarbes et puis... et puis voilà quoi.

 

Breaking news! 

Un poulet de Bresse bien dodu et qui a le ramage aussi beau que le plumage, vient de faire irruption sur le terrain! Dans la tribune, le bon président Millette s'étouffe en voyant le volatile ennemi gambader seul sur la pelouse : "Elle est où la Salers, il faut sortir la Salers boudediouu! " lance-t-il discrètement mais fermement à ses sbires. Ni une ni deux, le staff Aurillacois se met en quête de la peluche géante et Ô miracle, quelques minutes plus tard, la mascotte apparaît dans son vieux costume râpé et dix fois trop grand pour elle.

L'honneur est sain et sauf.

 

 

Le match :

Dès le premier ballon, on sent que les rouges vont envoyer du jeu. La balle arrive très vite à Ratu qui sort son fameux double petit pas, Giraud, le 5 Bressan, a déjà la tête qui tourne, il plonge comme un pingouin sous la banquise et commet la faute.

Pénalité pour Aurillac.

Petitjean la tente des 45 mètres en coin. Ca passe 8cm à gauche mais on sent bien que ce soir, les gars ont l'envie d'avoir envie.

Deux minutes plus tard, l'ouvreur Burgien (eh oui, c'est comme ça qu'on dit) Lacelles rate à son tour les perches.

Globalement en ces premières minutes, les stadistes sont très gaillards défensivement et plutôt maladroits en attaque. Malgré tout on dirait bien qu'il sont tranquillement en train de vider les boyaux du poulet avant de le cuire à l'étouffée.

Suite à une séance de turnover assez croquignolesque, Maituku ramasse le cuir et envoie ses longues cannes plein champ, McPhee récupère sur le contact et offre un caviar à Petitjean qui n'a plus qu'à aplatir (mais en prenant mon petit déj' dominical avec Jean Abeilhou qui me montre les images, je me rends compte que le caviar n'était en réalité que des oeufs de lumpe ; mea Maxima culpa).

(10-0, 15e). 




A la mi-temps, il paraît hallucinant que le match ne soit pas déjà plié. Mais bon... Aurillac semble injouable ce soir.

Sinon, du côté de la buvette, nous allons de suprise en émerveillement. Après les cascades de chips d'il y a deux semaines, nos yeux ébahis assistent en direct à la naissance du nouveau sytème de tickets, directement venu du futur! Un Ipad, une mini imprimante sur batterie, et voilà les coupons qui sortent du machin en chapelet avec deux ingénieurs autour pour faire tourner le bordel. Il ne sera plus jamais dit que le cantalou est un arriéré. Impressionné par tant de hautes technologies, le supporter Bressan déguisé en volaille dit à son voisin de comptoir : "tu vois, c'est ça la Pro D2". 

 

Le court-bouillon frémit et il serait grand temps de plonger la bête dans la marmite. Il semblerait que les Aurillacois prennent un malin plaisir à laisser leurs adversaires dans la partie. Les temps forts succèdent aux temps forts, au moins trois occasions nettes d'essai et deux pénalités faciles non tentées. Pourtant à chaque fois, Davidson envoie le préposé au tee qui, résigné, revient vers le banc en hochant les épaules, ce qui a le don de mettre le Celte dans une colère froide presque fataliste. Heureusement Titi Peuchlestrade (le coach du coach) lui promet que les joueurs seront punis... l'ami Jeremy se rassoit alors en souriant.

Au retour des Algecos, Maréchal remplace Hezard qui disparaît déjà du stade pour aller chez Davidson préparer le mouton bouilli du soir. Courage Baptiste, un jour tu feras un bon match.

Sur le pré, les locaux continuent de vendanger (c'est la saison) et suite à une belle action collective, Brady le Rouge se fait reprendre in extremis.

La Salers commence à s'impatienter. On est encore loin du bonus. Par contre, le poulet Bressan, lui, est introuvable. Après les sept demis avalés à la mi-temps, le gars a dû prendre un coup de chaud dans son costume.. à moins qu'il n'ait juste honte de la prestation de son équipe.

Bref, revenons à nos moutons bouillis. Suite à un bon départ de Boisset, Maninoa, dans son style bovin inimitable, marque enfin le 2nd essai. Petitjean enquille.

(20-0, 54e).

Et c'est maintenant au tour de Yobo de manquer l'immanquable : sur un 3 contre 1, une passe d'1m50 jetée dans la courge de Ratu qui surpris, ne peut reprendre.

Heureusement qu'un peu plus tard, sur son premier ballon, Nico Catanzano s'enfonce avec une foulée de chihuahua dans les entrailles Burgiennes comme un couteau dans du Bresse Bleu. C'est la première fois de sa carrière que l'ex-Biterrois court plus de 20 mètres balle en main, il exulte mais est immédiatement pris de crampes et dans un rictus mélangeant bonheur et douleur, susurre à l'oreille d'un coéquipier : "putaingg..., c'est le plus beau joure de ma vie".

(27-0, 61e).

Ca y est, cette fois la bête semble morte. Mais on sait bien dans nos campagnes que parfois le poulet continue à courir sans sa tête et ce fut le cas lorsque, dans la seule incursion de Bourg dans les 22 Cantalou, Maiquez, sur une pénalité rapidement jouée, vient nous mettre un essai casquette.

(27-7, 70e).

Renaud remplace Petitjean qui sort du terrain en fredonnant doucement "quand la musique est bonne".

Le Galliforme géant, lui, est aperçu à la buvette du haut, en train de siroter une bière en pleurant.

Il ne reste que 10 minutes pour aller chercher le bonus. Très belle réaction de l'ensemble des joueurs qui vont aller planter l'essai au bout d'une magnifique action conclut une fois de plus, par l'inarrêtable Junior Maninoa.

Après quelques marrons (c'est la saison) la rencontre se termine.

Soulagement général après le très bon match du Stade Aurillacois et dans les travées de Jean Alric, on commence à se dire que l'équipe n'est peut-être pas aussi faible que la prestation à Bourgoin pouvait le laisser présager.

Sur le chemin des vestiaires, la Salers aperçoit le poulet en train de vomir derrière un arbre. La vache pose la main sur l'épaule de la volaille et lui dit : "tu vois, c'est ça la Pro D2".

Les ROQUET  de la rédaction

A chaque match à domicile, la rédaction décernera aux joueurs, en toute mauvaise foi, les Roquet d'or : 

5 Roquet : Match exceptionnel, inoubliable, historique

4 Roquet : Très, très bon match

3 Roquet : Très bon match

2 Roquet : Bon match

1 Roquet : Pas mal

L'action :

21e - Ballon gratté par Datunashvili qui transmet à Maituku puis Ratu qui part gambader gaiement sur 81 mètres et passe à Yobo qui se fait plaquer à deux pas de la terre promise. En se replaçant, le gentil Fidjien n'a même pas l'air essouflé.

 

La boulette :

Nous sommes à 10 secondes de la sirène, pénalité pour les Cantalous. C'est fait, bonus in the pocket. Mais dans le regroupement, Cassan, pourtant pas mal aujourd'hui, balance un gnon et non seulement il loupe le gars mais en plus il se fait choper par l'arbitre de touche. Pénalité retournée. L'équipe se retrouve à devoir défendre une dernière fois. Heureusement que les Burgiens n'y croient plus et rendent le ballon tout de suite.

Non mais franchement Jean-Phi, là c'est pas bien du tout, le mec était à distance, il aurait jamais dû pouvoir se relever.

Pour le bien de l'équipe, il convient de travailler dans ce secteur de jeu.

 

Le joueur :

Datunashvili a sans doute fait un de ses meilleurs matchs à Jean Alric, impressionnant dans tous les secteurs, le poney caucasien (comme on l'appelle affectueusement au Christy) nous a fait une partie quasi parfaite puis s'en est allé sous une belle standing ovation.

 

Le mot du bon président Millette :

"Je crois que là, nous avons remis les pendules à leur place".

Datunashvili

Petitjean, Boisset, Ratu, McPhee, Marechal, Maituku, Maninoa, 

Fournier, brady, Natsarashvili, Cassan, 

                                       Saison 109, épisode 4

La fois où y'a un poulet qu'a vomi derrière les Algecos

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