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                             Saison 109, épisode 9

                   La fois où le Cantal sous la pluie,

                 c'était comme la Nouvelle-Zélande.

Hélas, sur le renvoi, les Cantalous perdent immédiatement le ballon et après un seul temps de jeu, l'ouvreur adverse tente une passe au pied pour lui-même alors qu'il y avait un 5 contre 3 à jouer au large. Le néo-moustachu Renaud a un peu d'avance, un peu trop d'avance, du coup il s'autorise la fantaisie de vouloir ramasser la savonnette avec ses mains. Il se troue et Munro, qui n'en demandait pas temps, vient mettre l'essai. Cadeau Bonux. (6-8, 23e).

Le match devient très haché. Les impacts sont énormes des deux côtés et même si les locaux fournissent de gros efforts et poussent le LOU à la faute, c'est deux fois à 55 mètres des tiges. Petitjean puis Renaud manquent, contrariés par un vent illisible et capricieux. Juste avant le repos, les Aurillacois auront une ultime chance de passer devant, cette fois des 22 mètres en coin. Mais le manque de réussite se poursuit et les Gones rentrent aux préfabriqués avec deux points d'avance.

Mi-temps.

"Chers amis attention !! Ce soir, n'oubliez pas la troisième mi-temps sous le chapiteau !! Aligot, saucisse, fromage, tarte aux pommes et un 1/4 de vin pour 10 euros seulement !! Avec ambiance musicale, venez faire la fête sous le chapiteau !! ". Très bonne initiative du Stade qui va permettre aux supporters de partager un moment avec les stars Lyonnaises et les héros locaux. Ah mais non... En fait, nous apprenons que les joueurs ne seront pas présents car la réception officielle avec les partenaires, elle, aura lieu un peu plus haut, à Hélitas. Avec Chabal, Nalet et les autres, gageons que les entreprises soutenant le Club en auront pour leur argent.

A la reprise, c'est toujours les Stadistes qui ont le monopole du ballon mais, rien à faire, ça ne veut pas avancer. Et c'est de nouveau sur la ligne médiane, que le LOU donne à Petitjean la possibilité de prendre le score. Le cuir s'élève dans le ciel Auvergnat, le public retient son souffle... Erreur tactique fatale car au contraire, il eut fallu souffler tous ensemble pour que l'ogive mise en orbite par Maxime passe plutôt que de venir s'écraser sur la barre transversale. Sur le rebond, les visiteurs rendent la balle.

Mêlée.

Les Cantalous arrivent enfin près de l'en-but, ça sent le KO. Mais la première ligne Lyonnaise va justifier son salaire en une seule et unique action, ils la jouent au métier, et bien que dominés, ils obtiennent une pénalité. On ne reverra pas les Aurillacois dans les 22 adverses. Dure leçon.

Deux minutes plus tard, Petitjean va tout de même concrétiser cette bonne période par 3 points des 45 mètres.

(9-8, 52e).

L'espace d'un petit quart d'heure, on se met à rêver que ça va peut-être le faire, comme contre Agen la semaine dernière. D'accord, Chabal et sa meute tiennent le ballon mais c'est au tour de la défense du Stade de ne plus rien laisser passer. Autre signe du destin, l'ex BabyBlack Lachie Munro va en louper une facile. Good vibration.

Il faut attendre les dix dernières minutes pour voir le LOU reprendre la main.

(9-11, 70e).

Le jeu se durcit, la pluie redouble, et les blancs-devenus-gris ne lâchent plus rien. Les Aurillacois se défendent comme des lions (jeu de mots dédicacé à T.Jouvente) et obligent leurs adversaires à commettre une ultime faute. Le hic, c'est qu'c'est encore à 58 mètres bordel, ça fait loin, y flotte merde et puis le vent putain. Mais bon, pourquoi pas. Petitjean se concentre, recule, recule, recule. Se répète la phrase secrète. Petit pas de côté. ET BIM !! Coup de pied de mammouth, cette fois la distance est bonne mais putain de bordel de boudiou de merde, elle passe un poil de cul trop à gauche. Bad vibration.

En fin de match, certains verront une cravate non-sifflée sur Adriaanse qui aurait peut-être tout changé... et si McPhee avait été là... et si le vent.. et si Renaud et si et si... Mais avec des "si", on serait déjà Champion d'Europe et même qu'on ferait du surf en chemise Hawaïenne sur la Jordanne.

Fin du match. Bonus défensif.

(9-11).

L'action :

Impossible de sortir une action de ce match tant les Galactiques Rhônalpins ont été présents défensivement. C'est bien simple, les trois-quarts n'ont pas joué un seul ballon dangereux. Triste.

 

La boulette :

Est attribuée à Louis Chedid (voir plus haut).

A la décharge du Néo-Cantalien, c'était quand même très compliqué de débuter dans un tel match et dans de telles conditions, lui qui n'est pas un 15 de métier.

 

Le joueur :

Très gros match de Polo Boisset qui, dans la baston pour le ballon, a été vraiment gaillard. On l'a vu tamponner les gros saucissons d'en face, avec une abnégation et un sens du sacrifice qui forcent le respect.

 

Le mot du bon président Millette :

"Dans le Cantal, il ne pleut que sur les cons".

Les ROQUET  de la rédaction

A chaque match à domicile, la rédaction décernera aux joueurs, en toute mauvaise foi, les Roquet d'or : 

5 Roquet : Match exceptionnel, inoubliable, historique

4 Roquet : Très, très bon match

3 Roquet : Très bon match

2 Roquet : Bon match

1 Roquet : Pas mal

Boisset

Fournier, Catanzano, Natrashvili, Hayes, Maninoa, Petijean, Kemp

Datunashvili, Roussel, Lescure 

L'avant match :

Deuxième match de gala en huit jours à Jean Alric. Après Agen et sa grosse ambition, voilà le LOU avec sa constellation de vedettes en devenir, d'étoiles pas-tout-à-fait-éteintes et autres mercenaires en transit. Pour la première fois depuis bien longtemps, la télévision a même fait le déplacement et suite à une série de cinq victoires consécutives, la France du Rugby commence doucement à lorgner du côté du Cantal. Partout l'équipe est désormais présentée comme un sérieux prétendant à la montée. La grinta démontrée par les "sang et bleu" ces derniers temps remplit les coeurs de leurs supporters d'une douce euphorie que la météo mélancolique du soir ne parvient pas à tiédir.

18h00. A l'entrée du Stade, devant la stèle, sous une pluie battante et dans le vent tourbillonnant, une poignée d'anciens joueurs se recueillent en hommage à d'autres anciens joueurs qui ne sont plus là pour se recueillir. #TeamToussaint

Un peu plus loin, des enfants distribuent des pin's "bleuet de France" en remuant des tirelires métalliques afin de récolter des sous au profit des anciens combattants. #TeamArmistice

Et comme si cela ne suffisait pas, à peine installé derrière la main courante, le speaker nous apprend que le match est sponsorisé par la mutuelle ViaSanté et que le coup d'envoi sera donné par une personne à mobilité réduite. #TeamHandicap

Concordance des temps.

Imperceptiblement, un spleen collectif se diffuse sur les hauteurs d'Aurillac. Mon voisin de parapluie me confie : "moi, j'arrive pas à m'y faire à ce changement d'heure...".

Bon, il est temps que le match commence.

Ah mince... Le gars en fauteuil venu donner le coup d'envoi, met plus de temps que prévu à sortir du terrain. Sur cette herbe détrempée, ses roues patinent et le malheureux a toutes les peines du monde pour quitter le pré. Dans la sono, on entend "avec ViaSanté, votre santé a de l'avenir ! ". Gênant.

Le match :

Il pleut comme Salers qui pisse, le spectacle risque de s'en ressentir et les premiers échanges confirment que pour le beau rugby, il faudra revenir un autre jour. Les deux formations se jaugent, on balance, on met la pression, on rebalance et on remet la pression. Rien ne rompt la monotonie de ce début de match. Lachie Munro, le buteur Lyonnais dégaine le premier.

(0-3, 5e).

Petitjean lui réplique quelques minutes plus tard de 40 mètres face aux poteaux.

(3-3, 14e). 

Les Aurillacois essaient bien de jouer un peu mais la défense du LOU est imperméable, ils attaquent en reculant et leurs bonnes intentions viennent se fracasser contre les muscles rhodaniens. Comme le dit la chanson, "si quand j'attaque je recule, comment veux-tu comment veux-tu que je ......" .

Astucieusement, Petitjean n'insiste pas et profite d'un temps fort pour envoyer un beau drop des 40 mètres.

(6-3, 22e).

Finalement, les coéquipiers de Kemp s'en sortent plutôt bien, le schéma technico-tactique 'tic tic' est bien en place et, à part quelques bouchons, les Lyonnais ne montrent pas grand chose.

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